The Diary of Nicholas de La Salle:
«Relation de la decouverte que M. de la Salle a faite de la Rivière de Mississipi en 1682 et de son retour jusqu'a Quebec et aussi de son voyage de France dans le golfe Mexique pour aller chercher l'embouchure du Mississippi en 1684 qu'elle me fait donnée par le jeune M. de la Salle»;
('Story of the Discovery/Exploration of the Mississippi River made by M. de la Salle in 1682, and of his [de la Salle's] Return to Quebec, and As Well, of His Voyage from France into the Gulf of Mexico in Search of the Mouth of the Mississippi [again] in 1684, Which/As it Was Given to Me by the Young de la Salle')


Above: Early Map. Image from L. Wood.

Source:

Contents

Part One: Introduction & Voyage Downriver Part Two: Return Voyage Upriver  
 

Part One: Introduction and Voyage Downriver:

Introduction Page 1 Page 2 Page 3 Page 4
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Part Two: Voyage Back Upriver:

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NOTES & RESOURCES
Notes on Distances Archaic Vocab. American Vocab. Historical Notes Resources


Introduction:
Nicolas de la Salle was younger than Robert Cavalier Sieur de la Salle who headed the expedition down the Mississippi and into the Gulf of Mexico. Nicholas de la Salle (that is, de la Salle "le petit" ou "le jeune") accompanied the elder de la Salle, along with Father de Tonti, Pierre Zenobe, about 22 Frenchmen, and 18 Indians of the tribe known as "les loups," 'the wolves.' The Indians served primarily as hunters, catching for the French provisions (venison, etc.) in exchange for the opportunity to see the whole river, and also in order to fulfill their duties as allies of the French.
This younger de la Salle's travel journal lacks some of the wit of the 18th century journal of Lawson, surveyor general of North Carolina, who described the surveying of the Virginia-Carolina dividing line; however, de la Salle the younger enjoys heartily his acquisition of pearls from the Coroa Indians, friends of the Natchez, in a deal he made with them: "ils ont des perles dont je troque [sic] 14, pour un mechant petit peigne de bois dit le petit M. La Salle" ('they have pearls 14 of which I bartered for in exchange for an annoying little wooden comb,' says the little [young] M. La Salle!;' p. 24). And de la Salle the younger's story of a member of the French team, one 'Prud'homme,' lost ten days in the wilderness near present-day Memphis, and finally returning floating down-river on a piece of wood, having not eaten the whole ten days, is an amusing anecdote whether intended to be or not. This last event resulted in the construction of Fort Prud'homme, named in Prud'homme's honor, near Chickasaw bluffs in Tennessee. Fort Prud'homme provided the French party a base from which to search for Prud'homme, who was apparently a gun merchant (pp. 9-10).
Nicholas de la Salle is most careful to describe all distances travelled and days passed travelling, giving his "Rélation" a rather scientific tone! Some of the French used resembles 16th century French. There are also a few misspellings apparently.
Some of the misspellings--the substitution of "trouvez," 'you find,' for the past participle "trouvé," 'found;' the occasional omission of the verb "a," 'has,' before a past participle; and finally the insertion of an extra syllable in "cabaner" (forming thus "cabananer;" "cabaner" means apparently 'to canoe,' generally down river; or to sojourn? I am unsure), the last of these misspellings apparently selected after some changing of the text--suggest that the author/transcriber of this report, while literate enough to write, was not that polished, or else took little time for editing.

Aftermath:
The younger de la Salle ultimately helped set up a colony for France along the Gulf coast. In this endeavor, both the younger de la Salle and France were fortunate to have the services of the Canadian-born brothers Jean-Baptiste le Moyne de Bienville and Pierre le Moyne d'Iberville. The death of le Moyne d'Iberville was followed by a gradual distancing of the Natchez who finally rebelled against the French. Another tribe, the Quinipissa, similarly attacked the younger la Salle for "stealing" people, according to a journal kept by another French man, Sauvole
(cited in Alan Gallay, 2002, The Indian Slave Trade [New Haven: Yale University Press]: 124).

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[Page 1]
[Title page. The party travels from Quebec to Montreal and then to Fort Fortenac, which N. de la Salle describes.]

Relation de la découverte que M. de la Salle a faite de la Rivière de Mississipi en 1682 et de son retour jusqu'a Quebec
et aussi de son voyage de France dans le golfe Mexique pour aller chercher l'embouchure du Mississipi en 1684 qu'elle me fait donnée par le jeune M. de la Salle.

_______________________________________

1680 De Quebec à Montreal 60 lieuës
a une isle formée par la rivière de St. Laurant et celle des ? [estuaires?] qui vient du Nord-oüest. Celle de St. Laurent vient du lac des Hurons et meme de plus loing.*
1680 De Montreal au Fort de Frontenac 60 lieuës
il y a 5 portages le plus grand et d'une lieuë. Le Fort de Frontenac est un quarré a 4 bastions qui a d'un angle flanqui a l'autre 15 toises.
les 3/4 sont de maçonnerie de pierre dure la muraille epais de trois pieds et haate (haute??)


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[Page 2]
[Continuation of the description of Fort Frontenac, with its nearby French houses, and Iroquois village. A description of the canoes of Bouleau.]

de 12 pieds, il y a un endroit qui n'est haut que de 4 pieds, n'étant pas achevé, le reste est fermé de pierre [or "pieux" ?] il y a dedans une maison de bois équarré de 100 pieds de long Il y a encore une forge, un corps de garde, une maison par les officiers, un ??-its et une étable à vache les josser [or "fosses?"] sont larges de 15 pieds il y a quantité de terre défrichée et ensemencée aux environs dans lesquelles à cent pas environ il y a un grange pour serrer la recolte il y a tout proche le fort plusieurs habitations de françois* un village d'Iroquois un couvent et une église de Recolets. Ce fort est situé sur le lac de Frontenac ? [the word following "Frontenac" is illegible] dans le fleuve St. Laurent, le pays de 5 nations Iroquoises de l'autre costé du lac au sud, M. de la Salle a plusieurs barques au port de ce fort qui luy* appartient.
Les canots de Bouleau ont 20 pieds de long et 3 pieds de large les écosses sont cou[-drées ?; perhaps, "coutirées?," or "coudrées?," 'sewn;' illegible in the margin]

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[Page 3]
[More on the canoes. One can jump the jumps (falls?) in them so long as these are not 'too rude.' List of trade items. Entry into the Lake of the Hurons ('Lake Huron'). Hiding gunpowder and shot to keep the Iroquois from knowing of the French trade in these items with Iroquois enemies.]

enfemble [= 'ensemble'] et les coutures gommées il y a des Varangues un homme ou deux en peuvent porter un ce qui est fort commode pour les portages à ces endroits ils portent 1e les marchandises, 2e le canot deux hommes suffisent pour naviguer dans un canot--il [the "canot" or 'canoe'] peut porter environ 1200 pesant en descendant on saute les sautes lorsqu'il ne sont pas fort rudes, mais en montant il faut toujours faire portage. Les marchandises dont on fait traffic avec les sauvages sont tabac, rasade, couteaux, haches, chaudières, alesnes, chemises, poudre, plomb, et fusils.
Du fort de Frontenac M. de la Salle se rendit par des rivières dans le lac des Hurons sans passer par le lac d'Erié il cacha la poudre et le plomb qu'il avoit parceque les Iroquois ne veulent pas qu'on en porte aux Illinois leurs ennemys. Du Lac Frontenac ils se rendirent dans une rivière puis ils firent portage pour se

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[Page 4]
[A Hataonois village. Descent into the Lake of the Illinois. Description of the travellers on this expedition.]

rendre dans une autre petite riviere nommée T/C?a/u?routaux? [probably "TuroutauX?," or "Taroutaux?"] elle a 6 portages et elle tombe dans le lac d'Hurons. Dans le lac des Hurons il y a plusieurs isles entre autres une longue de 30 lieuës il y a un village de hataonois il y a du bled d'Inde de même que partit [or "partout" ?] ces pays de ce village a Minilima [-?] cinak 80 lieues du lac des Hurons ils descendirent dans le lac des Illinois. de ce lac en faisant un portage de 2 lieuës ou un autre d'un lieuë on se rend dans la rivière de T/B/Ceatequi/é? [probably "Beatequé?," or "Ceatequé," or "Teatequé"] qui se rend dans la rivière des Illinois laquelle se rend dans celle de Mississippi au 34' degre de latitude. M. de la Salle avec luy* 22 françois et un Recolet nomme Pere Zenobe il avoit aussi 18 sauvages de la nation des Loups qui demeurent proche des anglois il les avoit trouvez [sic] près le lac des Illinois, ils voulurent bien le suivre moyennant 100 pea [-ux?] de castor chacun pour chasser et donner aux françois la moit[-iée probably; "moitié," but illegible in the margin] de leur chasse, ces 18 sauvages

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[Page 5]
[Stay where the Illinois flows into the Mississippi due to cold weather. 'Savages' make new canoes. Finally the descent of the Mississippi begins. First stop is where the Missouri flows into the Mississippi.]

avoient sept femmes avec eux qui firent aussi ce voyage
M de la Salle sejourna 12 jours à l'embouchure de la rivière des Illinois dans celle de Mississipi parce que la rivière charioit* des glaces pendant ce temps les sauvages firent des canots d'écorces d'ormes parce qu'ils avoient laissé les leurs dans le lac des Illinois et estoient venus a pied jusque/a?la, c'estoit* en ? ?re 1681.
Enfin on descendit le Mississipi le 1er jour on alla cabanner à 6 lieues au costé* droit proche l'embou-chure d'une rivière qui tombe dans le Mississipi et qui la rend fort trouble et tourbeuse, elle ?se nomma? la rivière des Missouris, cette rivière vient du nord ouest elle en sort peuplée a ce que disent les sauvages les Pana sont sur cette rivière fort loing* de son embauchure.
Le lendemain à ?7/9/4? lieues de la sur la rive gauche [the east coming down] en descendant le Mississipi on trouva un village nomme Tamaroa les habitans* etoient allez [sic] à la chasse, les

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[Page 6]
[Presents left for some friends. Stop to eat. Trees, and hills.]

françois laisserent des couteaux et de la rasade pendus a un perche pour faire connoistre a ces sauvages que leurs amis avoient passé par la on fut cabaner à 2 lieuës plus loing sur la rive droite, on y resta deux jours, on y tua sept boeufs, 4 chevreuils et quantité de poules d'indes cignes et outardes, le pays est beau, sur le bord de la rivière il y avoit des noyers, pruniers, chesnes, erables, ou le pays a de petits cotteaux de temps en temps et une grande herbe fine comme celle de nos prez il y faisoit un peu de froit [or "frois?" ], mail il n'y avoit ny neige ny glace.
Le 3e jour on alla cabanner environ à 10 lieuës de la dans un pays fort plat, qui noya dans les debordemens.
Le lendemain on alla cabaner [? illegible in the margin; might be "cabanner"] sur la rive gauche en cet? endroit la rivière est fort étroite étant resserrie [resterrie?] entre

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[Page 7]
[Stop to hunt. Sight of cane breaks. Crossing a river named the "St. Louis" or the "Chicagoua." Arrival in the Chickasaw Country.]

deux montagnes, et dans le milieu il y a un gros rocher qui forme un [or "uns"] isles, on sejourna la 3 jours pour chasser, le pays est plein de rochers, mais dans les terres c'est un beau pays
Le 4e jour on partit en on fut cabaner à gauche a environs 14 lieuës de là pendant tout ce jour la rivière étoit bordée à droite et à gauche de montagnes, il y avoit sur le bord de la rivière quantité de canes.
Le lendemain après avoir fait onse lieuës le soir à une heure de soleil on rencontra à gauche l'embouchure de la rivière de St. Louis ou de ouabache ou bien de Chuacagoua. cette rivière qui vient du pays des Iroquois, avoit fait croire qu'en la suivant [or "suivent?;" in any case, the present participle] on pourroit trouver un paysage pour la Chine on fit encore une lieuë et on cabana à droite vis-a vis l'embouchure de ouabache, les Cicaca ou

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[Page 8]
[Trees in the country of the Chickasaw. Hills, Islands. Search for a high grounds for hunting.]

Chicacha sont au sud de cette rivière assez loing de son embauchure, le pays ou on cabana estoit plat et remplis de grands bois comme ormes et autres semblables.
Le lendemain après avoir fait 6 lieuës on vit sur la gauche des cotteaux que s'élevoient en s'éloignant de la rivière, cette terre est rouge ce qui paroif[s]soit?* par les ravines de ces cotteaux on alla cabaner à 5 lieuës, de la à gauche après avoir passé deux isles La première a une lieuë de long et un quar[-t, "quart;" ?; obscure in margin] de large La seconde a une lieuë de tour pays comme le precèdent
Le lendemain pour trouver un pays haut pour la chasse on fit 20 lieuës parceque le vent estoit favorable on cabana à la gauche dans un endroit ou la rivière fait une grande ance, et devant une isle qui a une lieuë de long et 3/4 de large on sejourna

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[Page 9]
[Rain and contrary wind, lack of provisions. Return of good weather. Canoe wreck. At Chickasaw Bluffs, the 'wolves' bag 7 deer. The French join them in hunting. Prud'homme is lost and returns floating on a piece of wood.]

un jour à cause de la pluie et du vent contraire, faute de vivres il fallut jeuner.
Le second jour le beautemps venu on partit et après avoir fait 7 lieuës le canot de M. de Tonté creva en passant sur un arbre qui estoit dans l'eau et que l'on ne voyoit pas tant l'eau est trouble, après avoir raccommodé le canot on continua la route et après avoir fait 5 lieuës toujours des coteaux à la gauche on cabana
Les loups allèrent à la chasse et apportèrent 7 chevreuils qui firent grand bien il y aboit [or "avoit?" CHECK ORIGINAL] 15 jours que l'on jeunoit faute de vivres Le lendemain les françois allèrent à la chasse avec les loups un françois nommé prudhomme armurier secarta, on le chercha pendant 10 jours et enfin on le vit revenir su la rivière sur un morceau de bois qu'il avoit passé au large, il n'avoit point mangé pendant ces dix jours, M. de la Salle

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[Page 10]
[Fort Prud'homme. The Chickasaw ('Chicacha')]

fit faire une redoute de bois pour se mettre en sureté lorsque l'on cherchoit ce françois. Il nomma ce fort le fort Prud'homme
en le cherchant on decouvert [sic; because this participle normally is introduced with a form of "avoir," 'to have,' such as "a"] des pipes [?] de sauvages des chemins batus et même une cabane de sauvages qui s'enfuirent, un jour le sieur Barbier en amena deux ils dirent qu'ils etoient Chicacha on leur fit des présens.
Le lendemain M. de Tonté alla cabaner à 10 lieuës de la à l'embouchure d'une petite rivière que les Chicacha appellent Chicacha, M. de la Salle avec les loups étoit demeuré pour chasser ils tuèrent 13 chevreuils, et le lendemain il vint joindre M. de Tonté qui avoit vu proche la petite rivière des coteaux pleins d'arbres comme lauriers meuriers et chesnes.
Le lendemain tous ensemble furent cabaner à 19 lieuë de là, a la droite il y a des costeaux on sejourna un jour

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[Page 11]
[The Chicacha and de la Salle's party stop to hunt and kill a bear; one Chicacha asks to accompany the party; the other is sent back to his people; the Acansa (Arkansas) are in the mist]

pour chasser on tua un ours fort puissant. un des deux Chicacha voulut demeurer avec les françois quoiqu'on luy dis qu'il pouroit* s'en aller, on avoit renvoyé l'autre vers ses gens aussitot après sa prise avec des présens pour sçavoir si le françois égaré n'étoit point avec eux et le Chicacha ne revint point ["avec eux" appears here again but is scratched out this time] mais l'autre qui étoit un petit homme assez agé fort resolu voulut suivre les françois.

Le lendemain on fus cabaner a 8 lieuës sur la droite, ce pays est noyé dans les débordemens.

Le lendemain après avoir fait six lieuës d'une grande Brune on entendit des cris sur la droite. Le Chicacha dit que c'étoit un village d'acança sur le bord de la rivière
M. de la Salle alla sur l'autre costé de la rivière pour se retrancher en cas d'attaque. Les acança

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[Page 12]
[The Acança anticipate that the parties in the mist--including M. de la Salle, his party, and the Chicacha guide--are their enemies, the mist ends, and the Acança then approach M. de la Salle's expedition and assess M. de la Salle's party to be 'people of peace'--fortunately here the French party has understood how this assessment is done. The Acança then bring out the calumet of peace to prepare for a meeting with the French in the Acança village. The writer M. de la Salle the younger then begins a description of the calumet dance.]

crurent que c'étoit leurs ennemis ils envoyèrent dehors leurs femmes et enfans. dans ce temps la brume cessa et un canot des acança vint aux françois à la portée de la flèche [or "fliche?"], ils en tirerent une, si on leurs en eut tiré aussi c'étoit signe qu'on demandoit la guerre Mais voyant qu'on ne leur en tiroit point ils l'allerent dire à leur village et que cétoit ["c'étoit"] des gens de paix. Le chef renvoya un autre canot avec six hommes et le calumet ils entrérent dans le retranchement et presenterent à fumer à M. de la Salle et à tous les autres et firent signe qu'on allast à leur village on fut fort bien reçu ils firent festin, le lendemain [actually, "lende-/,main," broken across two lines, in the original] ils danserent le calumet.
Pour danser le calumet ils viennent tous su la place principalement les guerriers et les chefs mettent des perehs [or "perches" or "frerehs?"] tout autour comme quand on veux [sic; should be "veut?"] secher du linge arrangent dessus tout ce qu'ils

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[Page 13]
[presents and two colorful calumets with tobacco: chiefs and warriors accompany a song with gourds and drums; individuals then recount their deeds and offer presents to M. de la Salle; if anyone catches someone telling a lie at this point he announces it.]

veulent donner, ils aportèrent deux calumets de plumages de toutes couleurs et des pierres [?] rouges pleines de tabac on les donna aux chefs qui étaient au milieu de la place, ces chefs et les guerriers ont des gourdes pleines de petits cailloux ['pebbles'] et deux tambours, ce sont des pots de terre couverts d'une peau passée. Les premiers commancèrent une chason qu'ils accompagnèrent du carillon de leurs gourdes ceux la ayant fini d'autres recommancerent la même chose, puis ceux qui ont fait de belles actions vont fraper avec un oussetasse [? or "oassetasse?"] un poteau planté au milieu de la place, et ayant compté leurs proëesses donnèrent des présens à M. de la Salle pour qu'ils fasoient la feste si quelqu'un en frapant [modern French, "frappant"] le poteau disoit des manteries, celuy qui le sçavoit iroit avec une peau essuier le poteau et diroit qu'il essuie la manterie

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[Page 14]
[The chiefs smoke the calumet and bring the rest of the people into the circle to smoke. The French recount their exploits. Among the Acança is an Illinois slave who tells the French--probably via the French's Illinois interpreters--that the people here are Arkansas or "acança". The Acança give the French presents of provisions, and apparently a beverage made of raisins crushed in water. The French stay with these people four days, plant the King's arms, and sing the te-Deum (a patriotic song).]

pendant cela les chefs fument dans le calumet et le font porter à tous le monde à la ronde pour y fumer, M. de la Salla reça 50 ou 60 peaux de boeufs, les françois excepté M. de la Salle allèrent fraper au poteau et contèrent leurs prouësses et firent leurs prësens de ce que M de la Salle leur avoit donné pour cela.
Les acança dirent qu'il estóu? [illegible characters here; "estoient?"] 4 villages et montrerent par signes ou ils étoient on trouva parmi eux un esclave illinois qui servit de truchement il dit qu'ils se nommoient acança, ils sont tous nuds comme toutes les autres nations, ils firent presens aux françois de mahis de finnes ['fine grain?'], et de quantité des fruits secs, comme nefles prunes raisins pour breuvage ils escrasent ces raisins dans l'eau et le donnent à boire on demeura la 3 jours parmi eux, on y planta les armes du Roy on chanta le te Deum, et on fit

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[Page 15]
[M. de la Salle the younger describes the Acança as "good people who do not know what to do with the French;" the countryside is high, covered with many large trees including some M. de la Salle le jeune does not know the names of; it's March and the peach trees are flowering. On the fourth day the French part, with the Acança accompanying them just to the river bank, passing their hands over the French in a gesture of friendship, and giving the French two of the Acança's allies (who will now accompany the French?). In spite of the fact that the Chicacha and Acança are at war, the Chicacha travelling with the French meets no harm (probably because the Acança are near extermination and are desperate for French military support; see Gallay, 2002). The party pass a second Acança village 8 leagues down-river from the first; and then arrive at the mouth of the Acança (today, "Arkansas") River.

trois décharges de fusils ce sont de bonnes gens qui ne sçavoient quelle chose faire aux françois, le pays est bon un peu élevé plein [or "pleins?," from Old French?] de grands arbres, comme ormes, peschers ['peach trees?'], pruniers, meuriers & ct dont on ne sçait pas le nom, c'étoit dans le mois de Mars que cela se passa l'air avoit une odeur suave, les peschers estoient en fleurs.
Le 4e jour on partit les acança vinrent conduire les françois jusqu'au bord de l'eau en leur passant la main sur le corps, c'est leur carese ils leurs disoeint de prendre courage, ils leurs donnerent deux de leur pour les conduire chez leurs alliez ["allies"] ils ne firent point de mal aux Chicacha [the Chicacha accompanying the French from Memphis] quoyque ces deux nations ayent guerre, on fit environ 8 lieuës et sur la gauche on trouva un village d'acança ils étoient tous à la chasse on fit encore 6 lieuës, et on arriva à la

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[Page 16]
[The party pass the Acança River, sleep one night at another village just past there but do not stay to dance the Calumet; a contrary South wind then obliges the French to stay off the river on the left; they leave at dusk, steer by moonlight, and stop again at dawn on an island, travel again, then stop at a slightly larger island. ]

rivière qui se nomme acança il y a encore un village d'acança, on y coucha, ils reçeurent fort bien les françois les prièrent de rester pour danser le calumet mais on les remercia, et on partit le lendemain de ? [illegible here] matin.
Le lendemain on ne fit que 4 lieuës à cause d'un grand vent de sud qui obligea de cabanerer [sic] à la gauche en un endroit qui noye il y avoit quantité de petits trembles, le vent cessa, et
Sur les 6 heures du soir on partit au clair de la lune à la pointe du jour on avoit fait 10 lieuës on se reposa jusqu'à environ 10 heures dans une isle longue d'une lieuë, et large de demy lieuë, terrain qui noye et qui a des petits arbres trembles, on partit sur les 10 heures du matin après avoir fait environ 7 lieuës on cabana sur les 6 heures du soir dans une très belle isle plate longue de deux lieuës et large de demy lieuë, pleine de meuriers lauriers et

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[Page 17]
[The French build a wooden structure around themselves out of fear that the Indians will surprise them. They leave in the morning, kill two deer passing along the river, and continue. The two Acança Indians accompanying them want to war with their neighbors but M. de la Salle the elder doesn't want any war. The river forks around islands; the party ultimately takes the right fork here and sojourns near the shore, but are unable to hunt because of the dampness (or rain?).]

autres grands bois on fit un abatis de bois autour de soy crainte de surprise par les sauvages.
Le lendemain on partit à cinq heures du matin après environ cinq lieuês on tua deux chevreuils qui passèrent la rivière, on mit pied à terre on les écorcha, puis ayant rembarqué on fit encore quatre lieuës. les deux acança vouloient qu'on firest [? old imp. subj. of faire?, fr. mod. "fît?"] sur la gauche, (la rivière fait là 3 [? or 8? or 2?] fort grandes isles) pour aller faire la guerre aux Tonica leurs ennemis qui y ont un village. Mais M. de la Salle ne voulut point aller par ce costé, ne voulant point de guerre avec qui que ce soit, les deux acanças dirent que sur cette branche gauche du Mississipi il y avoit encore d'autres nations on fit encore 4 lieuës, ce même jour sur la branche droite du Mississipi, on cabana sur le bord des costeaux à gauche, on ne put aller à la chasse, le pays étant noye

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[Page 18]
[The next day. Still large trees. M. de la Salle the elder kills a crocodile (or alligator?) and the party feasts. Continuing voyage down river. The party continues to stay in places like the previous. One more crocodile. They approach the Tinsa (Taensa)]

entre la rivière et les coteaux.
Le lendemain ayant fait 6 lieuës la rivière toujours bordée de grands arbres quoyque ce pays noye M. de la Salle tua un cocodrille on le mangea, et à 7 lieuës de la on fut cabaner on fit festin avec le cocodrille qui sembla fort bon on etoit cabané dans une isle pareille à la précédente on y fit aussi un abatis de bois. la rivière serpente fort en cet endroit de sorte qu'on estoit fort peu éloigné du lieu d'où on étoit parti.
Le lendemain après 8 lieuës on cabana dans une isle longue de 2 lieuës et large d'une lieuë semblables aux précédentes.
Le lendemain après 5 lieuës on tua un cocodrille on l'embarqua, puis après encore 6 lieuës on cabana dans une ance sur la droite, les acança dirent qu'il y avoit là une nation de leurs allies nommés les Tinsa dans cette ance il y a un petit ruisseau qui a communication avec

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[Page 19]
[A lake in the shape of a croissant. After eight days of travelling, the Taensa village. A 20-canoe reception, fruit paste shaped like people, bison (?), stag, crocodiles, and Indian birds or chickens. When the French ask where salt water is, the Taensa point toward the Pacific, not toward the Gulf.* The Taensa then inform the French of nations downriver who will eat them. Several of the Loup tribe decide not to travel farther; the Acança return home.]

un lac qui en est éloigné peut estre d'un quart de lieuë ce lac a la figure du croissant au bout de 8 jours le village des Tinsa est sur ce lac. M. de la Salle y envoya 3 françois avec les 2 acança, ils furent bien reçeus le chef du village envoya vingt canots avec des vivres comme mahis et fruits secs, de [? sic?; should be du] sel, il y avoit aussi des figures d'hõmes de boeufs de cerfs de cocodrilles et de poules d'Indes faite d'une paste faite avec des fruits on leur demanda s'ils avoient des eaux salée [sic?; modern French, "salées," 'salty'] ils montèrent [or ? sic, "montrérent?"] le soleil couchant et qu'il falloit aller de ce costé là, on leur demanda si en descendant la rivière on trouveroit l'eau sallée ils repondèrent en tournant la tête faisant entendre qu'ils n'en sçavoient rien n'y ayant jamais esté ils firent aussi entendre qu'il y avoit de méchantes nations qui mangeroient les françois 4 loups eurent peur et resterent en ce village et les 2 acança s'en retournerent chez eux.

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[Page 20]
[M. de la Salle the elder however did not go into the village. Tiny pearl necklaces and earrings. M. de Tonté's trade, with a Coroa, which netted him a slave. A present also from a Coroa to one of the Loup--of another slave. A large (fast) current at a cove, and more large trees. A fruitless search for deer on an island. Sighting of smoke, building of a protective shelter.]

M. de la Salle n'alla point au village plusieurs d'entre eux avoient des perles mais petites au col et aux oreilles, M. de Tonté en traitta environ une dousaine [or "douzaine?"], il acheta aussi un petit esclave qui luy couta deux couteaux et une petite chaudière un chef de village fit present à un loup d'un esclave qu'il avoit pris en guerre, le loup luy donna une chaudière ils estoient tous les deux coroa.
Enfin on partit on trouva un grand courant dans la rivière a pointe de l'ance. le pays étoit plein de beaux grands arbres on batit une isle pour chercher des chevreuils on n'en trouva point et après encore 3 lieuës on cabana dans une isle longue d'une lieuë et large de 3/4 on fit un abatis crainte de surprise parce qu'on avoit vu de la fumée.
Le lendemain on batit l'isle et on ne trouva rien les costes de la rivière comme ci devant

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[Page 21]
[The sighting of Natchez fishermen. The Indians have their arms about them. M de Tonté goes to them bearing the calumet, and celebrates. Some Natchez return with a canoe begging M. de la Salle the elder to join them in their village, promising him provisions. M. de Tonté returns from the Natchez, and the French party all go to wait where the remaining Natchez are fishing, while M. de la Salle the elder spends three days at the Natchez village. The Natchez send for nearby kings.]

on s'embarqua après avoir fait 2 lieuës, on vit un canot qui traversoit la rivière pour gagner son village qui étoit à gauche comme en nageant de force pour l'attraper on se trouva dans un lieu où il avoit des sauvages qui peschoient ils étoient environ 200 avoient tous leurs flèches et leurs cassetestes en main ils firent Les asacoyou [?] la truée [? check original] on traversa de l'autre bord, M. de Tonté alla à eux avec 5 hommes et le calumet de paix il fuma avec eux et fit la paix et ils le froterisont [sic? should be "lui froterisont," or "froterisont avec lui;" or is "le" the "calumet?"] en signe d'amitië, ils envoyerent un canot prier M. de la Salle d'aller à leur village avec promesse qu'ils donneroient des vivres, M. de Tonté revint on traversa de leur costé et on y cabana ou ils peschoient M. de la Salle alla luy ? à leur village à trois lieuës de la rivière sur les coteaux il y demeura 3 jours, le chef luy faisant entendre qu'il avoit envoyé querir d'autres chefs

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[Page 22]
[After two days, M. de Tonté sends several French after M. de la Salle the elder. The Natchez send Indian wheat; there does not seem to be much hunting of game among the Natchez however. The Loups make more canoes here, theirs being done-with. After five days, several Natchez escort the French to the Coroa village on the incline of a mountain on the edge of the river.]

pour luy parler. M. de Tonté voyant que M. de la Salle ne revenoit point au but de 2 jours envoya encore 8 françois le chercher ils revinrent tous sans parler à ces chefs qui n'étoient pas encore venus, on demeura encore deux jours ils envoyeront un peu de bled d'Inde il ne paroist pas y avoir grande chasse en ces quartiers
Les loups cependant firent 2 canots d'écorse d'orme les leurs étant usez, cette nation s'appelloit les Natechez on nous dit que plus loing nous trouverions Les Coroa.
Le 5 jour on partit avec 4 Natchez apres [or "aprez?"] 8 lieuës on arriva au village des Coroa a gauche situé sur le penchant d'une montagne qui vient tomber au bord de la rivière, on fut au village, on fut bien reçu on fit festin plusieurs Nateché y étoient venus par terre on resta 2 jours à ce village, beau pays, belles prairies, petits couteaux.

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[Page 23]
[A description of the Natchez, which also applies to their neighbors, the Corsa and the Taensa--they are hospitable to strangers but cruel to their enemies; with white cotton-like robes for dress, bound at the waist with cords; squared dome-roofed homes of cane, covered with copper rounds and lit all night by cane torches]

Les cabanes sont faites en dome avec de grandes cannes qui les soutiennent depuis la terre jusqu'au haut elles sont hautes de 15 pieds n'ont point de fenestres mais une porte quarrée haut de quatre pieds dans chaque cabanne ils ont toute la nuit un flambeau allumé, il est fait de cannes liées enfemble ["enfembles?," for "ensembles" in any case].
Je crois dit le petit M. la Salle que les Tinsa les Nateché et les Corsa ont les mêmes manières mais leur language est différent, les gens sont bons hospitaliers aux étrangers mais cruels à leurs ennemis, ils ont des couverture[-s probably, but illegible in the margin] qui ressemblent à des hamaos [? check dictionary] de cotton ils s'en couvrent, pour ceinture ils ont un cordon qui a deux grandes Loupes [pearly material inside oysters? or ?] aux bouts les couvertures et les cordons sont extrémement blancs ils ont aussi des couvertures de peaux de chevreux [or "chevreuils," 'roe deer?,' illegible in margin] ils parent leurs cabanes avec de grands ronds de cuivre fort relaisant [?] faits comme des couvereles de marmittes,

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[Page 24]
["le petit M. de la Salle"'s trade. M. de Tonté's Coroa slave's escape; the Loup's Coroa slave however is brought back by the Loup. White sand. Killing a deer--with other deer escaping by swimming. Passing-by the country of the Cuma.]

ils ont des perles dont je troqué [sic; verb "avoir," 'have' omitted before past participle] 14 pour un méchant petit peigne de bois dit le petit M. La Salle.
Le 3 e jour on partit le petit esclave de M. de Tonté deserta il estoit Coroa aussi bien que l'autre, mais le loup mena le sien en son pays on alla cabaner après 5 lieuës terre blanche.
Le lendemain on fut après avoir fait 13 lieuës cabaner en pays noyé c'est pourquoy on coupa des roseaux ou cannes pour s'élever de l'eau, a moitié chemin on tua un chevreuil dans une isle longue d'une lieuë et large d'une demy lieuë plusieurs autres chevreuils se sauverent--à la nage.
Le lendemain on fit encore 13 lieuës et on cabana dans un endroit ou le pays étoit beau, il y a des costeaux, il y a apparence que les costeaux sont | [discontinued text here]
Le lendemain après 9 lieues on cabana à la droite en pays plat plein de grands bois de l'autre costé il y a des montagnes, l'esclave du loup que l'on estoit alors vis à vis des cuma,

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[Page 25]
[M. de la Salle the elder does not visit the Cuma however. The party continues in a wet country, resting and using supports built of (?) canes to keep them out of the swampy water. They come upon and measure several islands, also upon a very clear river coming apparently from the west, after the Loup Indians find several herbs to bandage M. Barbier's foot (which has apparently been injured). Then nothing but trees.]

Mais M. de la Salle n'y alla point.
Le lendemain on fit 7 lieues et on cabana en pays noyé à la rive droite, à la gauche il l'étoit encore d'avantage [the "pays noyé" or 'wet country' seems to be still ahead on the way ahead?] on abatit [? from "à" + "batir?"] des canes pour s'élever de l'eau, ce jour on rencontra une isle pleine de grands bois longue de 2 lieuës et large d'une demy lieuë, plusieurs autres isles ronde d'une lieuë 1/2 de tour [in the last case, is the author saying that 1/2 the 'tour' around the islands, 1/2 the circumference, is one league?].
Le lendemain après 6 lieues on cabana en pays noyé.
Le lendemain après avoir fait 2 lieuës on s'arresta a des costeaux et les loups chercherent des racines pour penser le pied de M Barbier on fit ce jour encore 9 lieuës, puis on cabana à gauche, un peu au dessus de l'embouchure d'une rivière sur la droite fort claire qui parroissoit venir de l'ouëst, à son embauchure elle est large de demy lieuë["s" seems to be scratched off at the end of "lieuë," 'league'], au loing on voyoit [? check online] dedans comme des isles.
Le lendemain après dix lieuës on fut cabaner à la gauche cette journée on ne vit que des arbres.


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[Page 26]
[The next morning after 12 leagues of travelling they see a river coming through the mountains on the left, which, after travelling it, they dub "la rivière des risques," 'the river of perils.' They continue the next day through the reeds, eating nothing but "mahis," 'Indian corn.' The following day they see 9 canoes moored to their right. They find no one but fresh tracks, though they wait an hour. A league below the canoes however, they come upon the locals fishing. The locals flee on seeing the French, abandoning their fish and a basket containing 'a fish, the foot of a man, and the hand of an infant.' The French anchor and send the locals as envoys a Frenchman and a Loup Indian to tell these locals that the French have come in peace, but . .  (remember the warnings of the Taensa about the nations that would 'eat' the French, p. 19)]

Le lendemain on fit 12 lieuës à moitié chemin on vit des montagnes sur la gauche et une rivière qui en sortoit on la nomma la rivière aux risques, on cabana en pays noyé à l'ordinair[-e but illegible because in the page margin].
Le lendemain on fit 6 lieuës ne mangeant que de mahis, on cabana à la gauche sur des roseaux en pays noyé.
Le lendemain après 5 lieuës on rencontra 9 canots amarez à terre sur la droite, il n'y avoit personne[? s or is the final "s" deleted again as above as it is not modern French] mais les pistes estoien[t ; but illegible because in page margin] toutes fraiches on attendit la une heure n'ayant point des nouvelles de ces sauvages on fit encore une lieuë puis on vit de[-s perhaps; obscured in margin] sauvages qui peschoient à la droite, ils s'enfuirent à leur village abandonnant leur pesche et un panier ou il avoit dedans un poisson un pied d'homme et la main d'un enfant, le tous boucanné, on descendit à terre on leurs envoya un françois et un loup leur dire qu'on venoit en paix, mais

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[Page 27]
[The locals wanting nothing but war, draw their bows loaded with arrows, and the French leave (fortunately they are able to). A league-and-a-half from there a village circled by crows and eagles, filled with the dead, ruined cabins, and canoes cut up with what appear to be "très bonnes haches," 'very good axes.' The country gets wetter, the French leave, and 2 leagues down the river the French party constructs an "abatis" of 'cane trees,' out of fear of a surprise attack; there they rest one day because of the continual rain. This all takes place during the end of Holy Week, near April 11, 1682. They then come to a wet country, but the types of trees suggest to the party that it is often not so wet]

ils tirerent des flèches voulant la guerre, on se rembarqua et on fit une lieuë et demie on vit sur la gauche un autre village, on vit proche quantité d'aigles et de corbeaux, on alla au village et on ne vit que carcasses d'hommes et cabannes ruinées il y en avoit quelques unes entières mais pleines de corps morts, les canots estoient tous brisés ils paroissoient coupés avec de très bonnes haches, le pays commencoit à se noyer, on se rembarqua et après avoir fait encore 2 lieuës ou environ on cabanna sur la gauche on fit un abatis d'arbres et de cannes crainte de surprise, on sejourna la un jour à cause de la pluye continuelle, c'étoit sur la fin de la Semaine Sainte vers le 11 avril 1682.
Le 2e jour on partit et après 7 lieuës on cabanna en pays noyé il faut que ce pays ne noye pas longtemps, car ou il noye on y voit des lauriers des mures

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[Page 28]
[The next day--a canoe with three natives; the canoe gains the right shoulder of the French, then the locals get away, leaving the canoe behind. In the canoe, the French find a cayman and another morsel of flesh. They eat it all, soon realizing from the bones that the second morsel is one of human flesh. They leave payment in the canoe, an "alesne" (Fr. modern "alène"), an 'awl.' Five leagues down river the reeds are thicker, the trees smaller, the countryside flatter and wetter (perhaps it's the Delta); de la Salle le jeune describes the countryside a bit poetically it seems the following day: 'one/we saw from/in the distance what looked like great prairies, (from) nearby one/we saw the wet countryside covered with reeds, the trees stretching farther from the river, and the bank of the river a bit higher']

et des meuriers sur lesquels il y avoit dèsja des meures vertes
Le lendemain après 4 lieuës on trouva un canot de bois avec trois sauvages ils gagnerent la rive droite--les hommes se sauveren[-t, but illegible because in the page margin] on trouva dans le canot du caymant boucanné et un autre morçeau de chaire, on mangea le tout et on reconnat après par les os que ce morceau étoit un plat costé d'homme cette chair étoit meilleure que celle de Caymant, on laissa en payement une alesne dans le canot, on fut cabaner à 5 lieuës de la le pays commençoit les roseaux estoient plus épais tous les arbres plus petits, le pays plus plat et plus noyé on s'eleva de l'eau pour cabaner.
Le lendemain après 3 lieuës on vit de loing comme de grandes prairies, étant proche on vit le pays noyé plein de roseaux, les arbres éloignez de la rivière, et le bord de la rivière un peu

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[Page 29]
[The French rest two leagues down; the next day, from the trees, a view of "a great bay." M. de la Salle the elder goes to see if it is the sea, returns, saying he has found 'brackish (or yellowish) water.' The next day they discover the river parting into three branches; taking first the middle branch, the tide rises two feet, the party make use of a large tree brought by the water to look about; all is covered with water and tall grass; then trying the right branch, they find an island where they kill some game]

élevé après encore 2 lieuës on trouva un petit bouquet de bois de tremble on y cabana, quelques françois montèrent sur les arbres et dirent qu'ils voyoient de loing une grande baye. M. de la Salle alla luy 3e pour voir si cétoit la mer, à son retour il dit qu'il avoit trouvé l'eau jaunastre [a note penned in the left margin reads, "C'est Jaumastre?" or "C'est Saumastre?"--the first letter is unclear; the "?" is part of the original note], il y avoit une quantité de ? Tourlourous [? 'bog'? 'turbulence'?] qui se fichent en terre.
Le lendemain après avoir fait environ 3 lieuës on trouva que la rivière faisoit 3 branches on prit le canal du milieu et ayant fait une lieuë l'eau montoit et il y avoit marée ['tide'] de environ deux pieds, on échassa [?] le long de terre sur un gros arbre que l'eau y avoit amené qui étoit arresté la, on ne put cabaner là tout estant couvert d'eau, il n'y avoit que des herbes fort hautes, on remonta et on descendit par le canal de la branche droite, on cabana vis a vis une isle à gauche on tua dans cette isle quantité

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[Page 30]
[Game killed include: 'white crows, red herons, and others with the feet of duck, long beaks, short necks, and downy/silky plumes on their backs, they perch in the trees.' The next day, M. de Tonté is sent down the left branch of the river while M. de la Salle the elder descends himself with six men down the right, the side the whole party is camped on. Five o'clock that evening: M. de la Salle the elder returns, saying he has seen where the river opens to the sea. The party has found also banks or pathways formed on the sides of the river by the water, and 'bitter' water cut off from the river. A small island, one league from the bank.]

de corbeaux blancs d'hérons rouges et d'autres qui ont les pieds de canards le bec long et le col court, sur le dos du du[-vet probably; "duvet," singular noun meaning, 'plumes;' obscured in margin] comme de la soye [possibly modern French "soie," 'silk?'] ils perchen[-t probably, but obscured in the margin] sur les arbres.
Le lendemain M. de la Salle envoya M. de Tonté par la branche gauche et lui descend[-a probably but obscured in the page margin] avec six hommes la droite ou on étoit cabanné ils partère[-nt probably but obscured in the page margin] sur les 8 heures du matin. M de la Salle revint sur les 5 heur[-res probably but obscured in the page margin] du soir disant qu'il avoit trouvé l'embouchure de la riviè[-re probably but hidden in margin] laquelle rivière s'avançoit beaucoup en mer faisant de chaque costé une chaussée qu'il avoit porté son canot de l'autre costé de la chaussée droite et disait que l'eau qui ne communique pas avec la rivière estoit jaunastre [again, "Jaumaustre ?" is penned in the left margin of the line containing "jaunastre"] quoyque les six hommes dirent d'abord le contraire ils dirent après que cela étoit vray, etan [?, perhaps "etant?;" obscured in the page margin; check original]
La il alla dans une petite isle à une lieuë de la chaussée

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[Page 31]
[On the island, M. de la Salle the elder's party finds what is probably a crab, also an oyster shell and salty water in a swamp there. M. de Tonté's party returns the following morning, having found a large sea with fresh water and 'crocodiles or caymans' or whatever you call them (alligators are what inhabit Louisiana) and an island which he could not reach because of the wind. Tonté has also checked out the middle branch of the river. While M. de Tonté was exploring, M. de la Salle the elder's party and the base party find a place to camp on the left side of the river and build a structure where they can plant the King's arms, then square off a post of wood for that event. Meanwhile M. de la Tonté describes fresh water as well on the middle branch--this may be the same fresh water he discovered on the left branch, or it may be the same discovery, but reported twice in a confused way in this report.]

ils trouverent dans cette isle un cancre ['crab,' modern French, "crabe"], une coquille d'huitre qu'ils apportèrent au camp avec de l'eau sallée qu'ils avoient trouvée dans cette isle dans une marre [probably from Latin or Spanish, 'sea'], M. de Tonté revint le lendemain matin a 9 heures il dit que cette branche gauche se dechargeoit dans une grande mer à 7 [? or 4] lieuës oû ils avoient veu une isle qui parroissoit couverte de grands bois, ils ne purent y aller à cause du grand vent, ils burent de l'eau elle étoit douce et bourbeuse et pleins de cocodrilles ou caymans. M. de Tonté fut aussi par le canal du milieu, on remonta la rivière et on alla cabaner à quatre lieuës sur la gauche en remontant il y avoit là des petits arbres on fit un abatis pour y planter les armes du Roy. Le lendemain M. de Tonté revint il dit que le canal du milieu se déchargeoit dans une grande mer d'eau douce, on équarit un arbre dont on fit un poteau qu'on planta

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[Page 32]
[On the post the French party sets the copper arms of the King; they plant a cross as well, beneath it a plaque of lead, with these words: "au nom de Louis quatorse Roy de France et de Navarre. le 9e avril 1682," 'in the name of Louis the fourteenth King of France and of Navarre. April 9, 1682.' They chant or sing two Latin hymns for the King, the "Te Deum" and the "Vescilla Regis." They lack provisions, have just a fistful of corn per day.]

et on y attacha les armes du Roy faite du cuivre d'une chaud[-re ? or ière ? "chaudre?," "chaudron?," 'cauldron;' or perhaps "chaudière?," 'boiler;' obscured in margin] on planta aussi une croix et on enterra dessous une plaque a plomb ou il y avoit ces mots écrits [the earlier spelling, "escrits," seems to be written under this but scratched off] au nom de Louis quatorse [? final spelling obscured in page margin] Roy de France et de Navarre. le 9 e avril 1682 on chanta le vescilla regis au plantement de la croix, puis le te deum et fait trois décharges des fusil[-s? end of word obscured in margin]
Les vivres manquoient et on n'av[-oit probably; obscured in margin] par jour qu'une poigné de mahis


[End, Part One, Voyage Downriver.]

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[Page 32, continued]
[Return upriver begins, wet country, spring thaw, return to destroyed village, a canoe sighted]

Retour en remontant la rivière du Mississipi

Le lendemain 10e avril 1682 on alla cabaner à quatre lieuës en pays noyé il l'estoit plus qu [illegible, page margin, 'à'?]
l'ordre à cause du degele du mar['e'? (hence 'mare'?); but illegible, in page margin]
Ayant navigé 7 jours on arriv[illegible in page margin. 'a'? (for "arriva"?)]
au village détruit on y cabana,
Les loups virent un canot à l'autre rive de la rivière qui a une demie lieuë de large en cet endroit, on y alla on vit un

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[Page 33]
[An open path: the French, without provisions, see 4 men restin under a tree; determined to battle them for provisions, the French then come on four local women whom they bring to the destroyed village which the women then claim never existed; the French take the women with them and camp; they see the same 'savages' they saw on the way down, but armed and seeking war. M. de la Salle goes to these 'savages' in a canoe, with the calumet of peace, but the savages understand none of this (even thought the calumet is a Native custom, apparently these Indians near the coast do not partake of it??). The French nevertheless start trying to make peace, apparently, dropping off two of the women with two axes and two knives.]

chemin frayé [?] et 4 hommes cabaner [but 'cabaner' is illegible, in margin]
à terre sous un gros arbre, le lendemain tous les françois y furent resolus de le batre pour avoir des vivres on trouva la 4 femmes nuës comme la [illegible],
on les mena au village détruit ou on retourna aller firent ent-
endre que c'étoit les ouma et les chigilousa qui avoient détruit ce village, elles dirent qu'il n'y avoit point de village ou on les avoit prises, on partit le même jour et avec ces 4 femmes on alla camper ou on avoit trouvé en descendant ces sauvages qui tirerent des flèches, mais de l'autre bord de la rivière quelques temps après il vint de ces sauvages à la portée de la flèche temoignant qu'ils vouloient la guerre. M. de la Salle alla à eux dans un canot avoit un calumet de paix mais ils n'entendoient point cela on mît [or 'met'? or 'mit'?] à terre de leur costé deux de ces 4 femmes et on leur donna 2 haches et 2 couteaux pour

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[Page 34]
[The French and locals exchange hostages and various presents; it turns out these locals do know how to dance the calumet, with their cabins closed, and bonnets on; they drink a tea drink; at night these 'savages' attack the French with nine canoes, firing arrows all night; the French respond to the arrows with guns, which keeps the savages from approaching.]

porter à ses sauvages alors ils envoyèrent 2 ostages M de la Salle qui leur en envoya aus[?illegible, margin, perhaps 'si'? (hence 'aussi'??)]
deux on alla cabaner de leur costé et ils envoyèrent un pe ['u?' (for 'peu'?); but margin, illegible]
de bled d'Inde mais par leur guerriers, les 2 françois ostag[? illegible, margin, 'es'? ('ostages'?)]
revinrent le soir, dirent qu ces sauvages avoient fermé toutes leurs cabanes, dancé, pris le calumet leurs bonets et alrem {?illegible, margin]
pour quoy ils donnèrent chacun une chevelure d'homm [? illegible, margin, 'homme'?]
et une robe faite de cordes et de duvet de poules d'Indes ils burent d'un breuvage qui est une espèce de thé, ces sauvages se nomment le Quen[e?]pisa [? ] ou Cenepisa [?], ils ont beaucoup de peaux de chevreuil on renvoya les 2 autres femmes chez elles la nuit ces sauvages environ [? number in attack illegible, in page margin] attaquèrent les françois par terre et avec 9 canots ils tirent [illegible?, margin]
toute la nuite des fleches les françois y repondirent à coup [? in page margin]
de fusils ce qui les empèchoit d'approcher, le jour venu ils

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[Page 35]
[at day, the enemy flees, leaving skins and canoes behind, along a wooded stream. The French party comes upon two who have been killed; the French scalp these and mount the heads on posts; the Loups (the French friends/guides) want to eat the bodies, but take just the hearts to show to their people. At 8 a.m. the party leaves, goes 5 more leagues. The countryside is flooded so they sleep in their canoes. Six more days of navigating, with almost no provisions, then they arrive at the "River of Risks" where the French hope to find good fishing; but they catch nothing; the Loups however bag 2 bears and 3 deer. ]

s'enfuèrent tous laissant leurs peaux et canots dans le bois, sur un petit ruisseau, on trouva deux sauvages tuez les françois leurs enleverent la chevelure et plantèrent les testes sur des pieux en cet endroit, les loups voulaient manger ces corps, mais ils prirent seulement les coeurs qu'ils firent secher pour montrer en leur pays qu'ils avoient tué des hommes et selon leurs coutumes quand ils ont emporté une victoire ils tuerent leurs chiens et en firent festin.

On partit de la de la [sic] sur les 8 heures du matin on fit 5 l. et ne pouvant cabaner à terre le pays étant inondé on coucha dans les canots. Après 6 jours de navigation pendant lesquels on ne mangeoit que des peaux de boeufs faute de vivres, on rencontra des couteaux, et on cabana à la rivière aux Risques, on croyoit y faire bonne pesche, mais on ne pris rien, les loups tuèrent 2 ours 3 chevreuils

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[Page 36]
[The French nevertheless stay two days on the Rivière aux Risques and manage to eat a 'crocodile.' After five days, they find a river they call the 'Seignelay.' They get two 'caiman.' The blackberries (or mulberries) are getting tasty. After seven more days they come to the Coroa nation, holding onto their arms, in case they need these. A chief greets them and offers them a flour to eat (probably made of corn, probably ground corn).]

et 2 poules d'Inde on resta la 2 jours.

Le 3e on partit après avoir fait 5 l. on tua un cocodrile que l'on mangea de bon apeti['t' (in 'apetit') is illegible in margin]
quoique la chair de cet animal sente le musque.

Après 5 jours de navigation on trouva la rivière qu['i'? (for 'qui'), illegible in margin] vient del'oüest on le nomma le fleuve Seignelay[.?] on cabana à droite au dessus de l'embouch['ure'? (for 'embouchure')?, illegible in margin]
de cette rivière, on tua 2 caîma['n'?, 'ns'? (for 'caimans'), illegible in margin] les meures commençoient à [?] e[probably 'stre'? (for 'estre'), illegible in margin]
bonnes.

Après 7 jours de navigation on[n illegible?] arriva aux Koroa [? 'the Coroa'?], on cabana et on netoya ses armes crain[t (in 'craint') illegible in margin]
d'en avoir besoin. les françois étoient fort faibles le lendemain entre 7 et 8 heures on arriva au pied de leurs coteaux ou il y a un grand chemin battu. le chef de la nation étoit sur le bord de l'eau avec 3 de ces hom['mes'? (for 'hommes'), illegible in margin] il fit mille caresses à M. de la Salle pendant quelque temp[s illegible in margin] on refusa la farine qu'ils presen['terent'?, 'tèrent'? (for 'presentèrent'?), illegible in margin]

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[Page 37]
[The French party is hosted at a village of about 50-60 men and 6-7 women at what appears to be the 'Green Corn Festival'-- corn is the principal food, prepared various ways, with games and dancing in late May/early June; suddenly the village square where the feast is going on is surrounded by 2000 men, smeared with red and black paint, armed with 'skullbreakers' ('tomahawks'?), bows, and arrows, who seem to have 'mauvais dessein,' 'bad design.' The visitors want to know what the French have seen; the French's Coroa slave tells all, that the French party has killed the Quenpisa, who are allies of the invading horde.]

pour leur faire croire qu'on n'en avoit pas besoin, mais enfin la faim obligea a en prendre, ils avoient préparé un festin dans la place de leur village, elle est quarrée et grande comme la place de devant le palais royal à Paris, à leurs instances on y alla, on s'assit sur des nattes. cette place est [?illegible, 'cerr'? (for 'cerrée'--Spanish, 'closed'), 'carr'? (for 'carrée', 'squared') or 'cern'? (for 'cernée', 'round'), ou 'uni'? (for 'unie'?)]ée et platte, ils y font tous leurs jeux et dançes, ils presenterent force mahis accommodé de plusieurs façons, ils ne paroissoit qu'environ 50 ou 60 hommes et 6 ou 7 femmes, après avoir à moitié mangé on se vit tout-à-coup entouré d'environ 2000 hômes barbouillez de rouge et de noir le casseteste en main avec l'arc et les flèches, ils paroissoient avoir mauvais dessein, ils demandoient ce que les françois avoient vu dans leurs voyages, l'esclave Coroa que le loup avoit achetté aux Taensa leur dit tout, et que l'on avoit tué des Quenepisa leurs alliez, on leurs en donna

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[Page 38]
[The French party gives the war party--of Coroa--some hairs, the Coroa seem to think the French immortal; M. de Tonti and M. de la Salle the elder argue about what to do; the French party eats where they are, their guns and axes next to them, and the local chief counsels them to go to the Natchez, saying that these youth have a 'bad design.' The French take up the supplies they left at this village on the way down, and go seeking the Natchez. They sleep on the side of the river opposite the Natchez, not seeing anyone but fearing ambush. They then come upon a Taensa. ]

les chevelures, ils crurent que les françois estoient immortels
M. de Tonté dit qu'il falloit se [? illegible in margin, probably 'se']
retirer Mais M. de la Salle voul [? illegible in margin, verb ending, 'ait'? 'ut'?]
coucha la on mangeoit le fusil et la hache près de soy, le chef
conseilla d'aller chez les Natéc [illegible in margin, but, 'hé', for "Nateché' the Natchez]
disant que cette jeunesse avoit mauvais dessein. Les Coroa ont tous la tête plate, leur mere leur applatit aussitot qu'ils so [illegible in margin, but 'nt', 'sont']
nez. On prit les vivres que l'on avoit laissez là en descendant et on alla aux Nateché on pass [verb ending illegible in margin]
par un petit ruisseau que la rivière fait, ce qui abregea le chemin de 6 lieuës, on cabana vis a vis les Nateché de l'autre costé de la rivière on ne vit personne, on craignit qu'ils ne fussent en embuscade, on fit des cris de ces sauvages que l'on auroit tuez.

Le lendemain après 3 lieuës, o[? illegible in margin, probably 'n', for 'on']
rencontra sur la rivière un Taen [? illegible in margin, no doubt 'sa', 'Taensa']
sur un morceau de bois su[? illegible in margin, 'r', ' sur '?]
un C[illegible ? 'Cajou'? 'Cayou'? 'Cayeu'? or maybe but not likely 'Gaiac'?], il dit que les Coroa étoient embarassez

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[Page 39]
[The Taensa informs the French that the Coroa--sometimes enemies of the Taensa--are embarassed for having wanted to ambush him. The French party arrives at the Taensa country June 1rst. M. de la Salle the elder sends four French, including the younger de la Salle, the author of this journal, to bring the Taensa to his village. At night two elders come with torch-lights to see what's going on, and bring the French to the Chief's cabin. The Chief (village head) signals his joy at learning that the other men (Coroa) have been killed by the French.]

a tendre de [sic] embuches aux françois qu'il s'étoit sauvé il y avoit 3 jours et que croyant être plus haut que son village il se laissoit dériver. Les 1er jour de juin 1682 on ariva aux Taensa M. de la Salle envoya 4 françois dont le petit la Salle étoit un remener ce Taensa au village étant proche il chanta déloit [? possibly related to 'délire', 'délirer'] la nuit deux vieillards vinrent avec des flambeaux sur le bord du lac pour voir ce que c'étoit, ils menerent les françois à la cabane du chef. Le petit la Salle dit que ce chef étoit au coin de la cabane sur une estrade sur une natte aussi bien travaillée que ces paniers d'osiers que font les religieuses [next word illegible, 'en' + ?], qu'il avoit vu dans cette cabane une vieille épée à l'espagnole et 3 vieux fusils, le chef fit raconter aux françois leur voyage il témoigna de la joye d'apprendre qu'on avoit tué des hommes tous ceux qui entroient dans la cabane [illegible scratched] le chef levant leurs mains par

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[Page 40]
[The Taensa laugh (at the French success in subduing the Coroa?), feed the French, give them mats to sleep on, and bring the French canoe into their temple. The French recover from their journey, wander around the village. Plenty of provisions--'manna,' at this lakeside village and its temple, the latter sourrounded by heads on posts, dome-shaped, its door painted red, and guarded day and night.]

dessus leur tête et disant hou
hou hou le chef repondoit negoudix negoudix [? illegible but probably an 'x' at the end], on fit manger les franç'ois et on leur donna des nattes pour se/le couc[? illegible? se coucher?]
ses gens sont fort sérieux et fort respectueux envers leur chef. ils porterent le canot des françois dans leur temple, et le chef fit
porter des rafraichissement ['s' ? illegible ending]
aux autres françois. M. de la Salle envoya le lendemain un canot avec 5 françois nous guerir nous nous promenan [illegible in margin]
par toutes les cabanes du village et c'étoit ce qui nous ferait pl [illegible, margin,'plaisir'?]
de caresses et de vivres et des grandes mannes pour les mes [illegible, margin?] ?loit? [illegible, possibly an alternative spelling of 'couloit'? or a continuation of the preceding word beginning with 'mes', 'mesoloit', perhaps from 'mesler', old form of 'mix'] du mahis et des fruits

Le village a une lieuë de long le long de lac. Le temple la cabanne et 7 ou 8 cabanes des anciens sont entourée[ending should be s? not e?] de peiux et font une espece de fo[rt?]
sur les pieux il y a des testes d'hommes plantées, le temple est fait en dôme, la porte peinte [? margin]
de rouge gardée jour et nuit

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[Page 41]
[In spite of the guards, a French man enters the temple. One of the guards follows him, wiping with his hands the earth behind where the French man has walked, and waving with his hands behind the French man. The temple is oval, thirty feet by twelve inside, and ornamented with cane work, painted red, a mat on the roof, earth for the floor, crisscrossed wood for the roofwork, two cane torches burning all night. The local women present their children to the sun and their own hands as well, which they then use to brush their/their children's (pronoun 'leur' unclear) bodies. The French and locals say goodbyes, and the Chief prepares to send them off with provisions.]

par deux hommes, un des françois y entra presque malgré ces gardes dont un le suivit et essuioit avec ses mains la terre où le françois avait mis ses pieds et se frotoit aprè le corps avec sa main.

Le françois dit que ce temple est ovale long de trente pieds large de 12 en dedans,[?] est orné d'ouvrages faits de cannes, tout peint de rouge, le dôme est couvert d'une forte belle natte, et le bas de terre, lesbois ['les bois'?] qui font le faitage sortent dehors par le milieu de 2 pieds en croisant les uns sur les autres, toutes les nuits il y a dedans des flambeaux de cannes allumez nous vismes[(for 'visâmes'?); or perhaps? 'visones'? a contraction from "visionnons"] que les femmes presentoient leurs enfans au soleil, et qu'elles leurs frotoient le corps avec leurs mains qu'elles avoient montré [sic, agreement] aussi au soleil.

Nous allames dire à Dieu au chef il fit rendre le canot et donner quantité de vivres, il vint voir M. de la Salle

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[Page 42]
[The chief sees M. de la Salle off accompanied by 30 canoes and gives him so many provisions that the canoes have to be emptied a bit. The 'savages' sweep the earth where their chief is about to walk. M. de la Salle gives the Chief an old silk dress/robe and a little slave that the French got from the Acança, and the chief gives M. de la Salle his cotton garment. The party leaves in four days, throws more overboard to lighten the load, the best canoe is in front. After six days they come upon an Acança and a Taensa returning from the war. The Acança joins the French for the voyage to the home of the Acança.]

accompagné de 30 canots luy aporta tant de vivres qu'il en fallu [or "fallu"? illegible, margin?]
jetter les canots étant trop chargé. des sauvages balierent la terre par ou leur chef devait passer. il parla avec M. de la Salle [illegible?]
assis sur une natte. M de la Salle luy donna une vieille robe de
chambre de toile peinte et un petit esclave Mosopelea qu'on a eu des acancea, le chef luy donn[a? illegible, margin]
sa robe ou couverture façon de cotton.

Le 4e jour on partit et apres ["après"? illegible, margin]
3 lieuës on fut obligez de jetter des vivres pour alleger les can['canots'--final letters illegible in margin]. Le lendemain M. de la Salle luy 6e [?] avec le meilleur canot pour[illegible, margin]
le devant.

Les autres françois après 6 jours [illegible margin]?
de navigation rencontrerent u[illegible margin, probably 'un']
acansea et un Taensa qui revenoient de guerre. l'acansea s'embarqua avec eux et la rivière inondant les terres. il enseigna un chemin qui abregea la route de 20 lieuës qu'il eut fallu faire si on a[? illegible in margin]

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[Page 43]
[Part of party arrives first, having been shown a shortcut by the Acança 'hitchhiker' travelling with them. M. de la Salle arrives a bit later. The Acança congratulate the French and prepare a feast. A bit further down the Acança give them another feast of bear and bison. Still a bit further, a third feast is prepared and the French take up the baggage they left there on the way down, and two of the four Loups who stayed behind (the other two Loups refuse to leave till they have killed some men in these parts).]

suivi les tours de la rivière. M. de la Salle qui avoit esté[?] par le chemin ordinaire arriva après les autres et cabana avec eux.

Le lendemain il prit encore le devant, les autres apres 8 jours arriverent au premier village des acansa M. de la Salle en étoit partit le jour précédent, on y resta un jour les acansa firent festin de chien aux françois disant qu'ils étoient de vrays guerriers d'avoir été si loing sans être tuez.

Le 2e jour on alla au village du milieu sur la rive droite en montant, on fit grand festin d'ours et de boeuf et on receu mil amitiées.

Le lendemain on arriva à l'autre village des acansa on fit grand festin de chien, et ayant pris le baggage qu'on y avoit laissé en descendant et 2 des 4 loups qui'y étoient demeurez, les deux autres demeurerent là, ne voulant point partir de ce pays qu'ils n'eussent tuez des hommes.

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[Page 44]
[After 5 days of travel, the French find a notice stating that M. de la Salle is ill. 2 days later he is still quite ill and thinking he might die. He sends M. de Tonti ahead to the Miami to look for goods hidden there in the sand. 7 or 8 days later, the French including M. de la Salle, who must be better, leave, and stop to rest with the Tamaroa (the village they left presents at on the way down). The Tamaroa give M. de la Salle two slaves (of the Pana tribe). Two days later the French arrive at the beginning of the Illinois River.]

Aprés 5 jours de navigation on trouva sur une pointe du ? [or 'des'? illegible, margin, another word misssing entirely]
au bout d'un baston un billet [? illegible margin]
qui marquoit que M de la Salle étoit [or 'était'?] malade.

Au bout de 2 jours on le trouva encore fort mal il avait pensé mourir, il [envoya? illegible, margin]
M. de Tonté devant luy 6e [? illegible,margin]
aux Miamis chercher des marchandises qu'il avoit caché dans le sable. 7 ou 8 jours [illegible, margin]
après M de la Salle partit avec les autres françois, après 5 lieuës on cabana à la droite[illegible margin]
on y demeura 2 jours.

Après 15 jours de marche
on arriva aux Tamaroa on y coucha ils voulerent danser le calumet, M. de la Salle alla au village, on luy presenta une natte pour s'as[illegible, margin; ' s'asseoir '?]
on luy donna deux esclav[illegible, margin, 'esclaves'?]
Pana, une femme et un jeune garçon, il leurs don[illegible, margin; 'donna']
deux fusils.

Au bout de 2 jours on arriv[illegible, margin, 'arriva']
à la rivière des Illinois, on

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[Page 45]
[The French kill a number of game, with baton or rifle. 11 days after leaving the Camaroa they arrive at Fort Crevecoeur, find all torn up and the boat burnt. They then go to the Illinois village and find it empty; this is July of 1682. 8 French stay behind at Crevecoeur, the rest travel across the lake to the Miamis and to Michilimacinae. M. de Tonti is sent with more French back to Crevecoeur, and M. de la Salle follows. The French are then cleared out and go to where the Illinois village was.]

remonta, on y trouva quantité d'outardes cignes et cannards [or 'canards]?] qui muoient [?] on les tuoit à coups de baton. on tua à coups de fusils quantité de boeufs et de chevreuils et poules d'Inde.

Il y avoit/avait 11 jours qu'on étoit parti[s?] de Camaroa quand on arriva au fort de Crevecoeur sur un petit lac nommé primitiossi [or 'primitiox'? or 'primitiossé'?, hard to read], on trouva tous détruit et la barque bru[s?]lée.

On alla au village des Illinois il n'y avoit personne c'étoit le [?'les'] 11[?]e juilliet 1682 M de la Salle ayant laissé au fort de Crevecoeur
8 françois alla par terre au lac des Illinois, de la en canot [illegible, margin?]
aux Miamis de la à Michilima-
cinae, il y a 120 lieuës par terre. Il renvoya M. de Tonté avec 9 francois à Crevecoeur joindre les autres. M. de la Salle y arriva aussi au bout de quelque temps fit décamper les françois il les mena vis a vis l'endroit ou étoit le village


Nota:
du fort de Crevecoeur aux Miamis par terre 100 lieues: des Mascoutins à Crevecoeur 150 lieuës. de Michilimaguimae aux Illinois 120 lieuës

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[Page 46]
[The French kill and smoke game for the winter at the deserted Illinois village. They must build a wooden fort on a rock on the edge of the River of the Illinois. Someone (French or Illinois?) must sow the corn as well. The Illinois who have been beaten by the Iroquois return. M. de la Salle arranges an alliance between the Illinois and several of their neighbors (the Miami, the Chaouenon, and the Mascoutin) to hold off the Illinois. After that M. de la Salle departs for Quebec and France, taking the petit M. de la Salle with him.]

des Illinois on y tua quantité [illegible, margin]
de boeufs et de cerfs que l'on fit boucanner pour l'hiver. il fit faire un fort de bois sur un rocher sur le bord de la rivière des Illinois vis à vis leur village de l'autre costé [or 'coste', illegible, margin]
de la rivière. il fit semer du mahis, les Illinois qui avoient esté batus par les Iroquois revinrent  M. de la Salle fit faire alliance aux Ilinois avec les Miamis, les Chaouenon et les Mascoutîn[s? a? illegible, margin] pour se secourir les uns les autres contre les Iroquois après cela M. de la Salle partit pour Québec et France ou il mena le petit M. de la Salle, ils arriver[ending illegible in margin, 'arriverent'] à Quebec le 13 9 bre 1682 et à la Rochelle le 17 janvi[illegible, margin, 'janvier'?] 1683.

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Notes:

Distances (Les Mesures):

lieuë:
About four meters, or about 2.4 miles.
pas:
'Paces.'M
pieds:
'Feet.'
toise:
'Fathom.'

Archaic Vocabulary and Spelling (Le vocabulaire et l'orthographe archaïque):

French in the 16th Century: ai becomes, sometimes oi; ait becomes sometimes oist; êt (and also et and ét) becomes sometimes est; ot becomes sometimes ost; îl becomes sometimes isl; ui becomes, sometimes uy; and oin becomes oing. Occasionally, v may be realized as b, while both s and c may be realized as sc as in "scavoir" (for modern "savoir") and "escrasent" (for 'écrasent'); also diphthongs with i may be spelled with y as in "celuy" (for modern 'celui').
Additionally, occasionally archaic nominative forms ending in "s" (from Old French) might be used!

alesne
(Fr. Moderne "alène," 'awl;' see http://portail.atilf.fr/cgi-bin/getobject_?p.0:45./var/artfla/dicos/ACAD_1694/IMAGE/ [in Le dictionnaire de l'académe françoise, 1694; this reference was supplied by Gardefeu at http://www.wordreference.com])
allast
(Fr. Moderne "allât,"'go,' imparfait du subjonctif/imperfect of the subjunctive.)
avoit, alternately aboit
(Fr. Moderne "avait," 'he, she, it had')
avoient
(Fr. Moderne avaient, 'they had')
cassetestes
(Fr. Moderne "casse-têtes" 'war clubs,' perhaps 'tomahawks')
celuy
(Fr. Moderne "celui" 'that one,' 'which one')
charioit
(Fr. Moderne "chariait"?)
connoistre
(Fr. Moderne "connaitre," 'to be acquainted with')
costé
(Fr. Moderne "côté'," 'coast,' 'side')
disoit
(Fr. Moderne "disait," 'he, she, it said,' 'he, she, it was saying')
escrasent
(Fr. Moderne "écrasent," 'they crush' or 'mash')
escrit
(Fr. Moderne "écrit," past participle of "écrire," 'write')
esté
(Fr. Moderne "été," past participle of "être," 'been')
estoit, étoit
(Fr. Moderne "était," 'he, she, it was')
estoient, étoient
(Fr. Moderne "étaient," 'they were')
fasoit
(Fr. Moderne "faisait," 'he, she, it was doing')
fenestres
(Fr. Moderne "fenêtres," 'windows')
feste
(Fr. Moderne "fête," 'feast,' 'celebration')
francois
(Fr. Moderne "Français")
froterisont
(probably Fr. Moderne "fraternisèrent," the simple past tense of "fraterniser," to 'fraternize;' in addition to subsituting an 'o' for the 'a' in "fraterniser," de la Salle le jeune seems to have invented some of the word's spelling.)
iroit
(Fr. Moderne "irait," 'would go' [conditional of "aller," 'go')
isles
(Fr. Moderne "île," 'island;' the -s ending on "isle" is from the Old French nominative form)
loing
(Fr. Moderne "loin," 'far')
luy
(Fr. Moderne "lui", 'him,' 'it')
mangeoit
(Fr. Moderne "mangeait," 'ate,' 'was eating')
nommoient
(Fr. Moderne "nommaient," 'they were named')
paroist
(Fr. Moderne "parait," imperfect of "paraitre," 'it seemed')
pesche
(Fr. Moderne "pêche," 'fishing,' 'catch')
pluye
(Fr. Moderne "pluie," 'rain')
peschoient
(Fr. Moderne "peschaient," 'they fished,' 'they were fishing')
pourroit
(Fr. Moderne "pourrait," 'he, she, it could') [I misspelled!]
scavoir
(Fr. Moderne "savoir," 'to know')
sçavoit
(Fr. Moderne "savait," 'he, she, it knew,''he, she, it could tell')
sise
(Archaic French [feminine? not in this case] form of Fr. Moderne "six," 'six')
soi
(Fr. Moderne "soi," 'self;' or "soi-même," 'oneself')
testes
(Fr. Moderne "têtes," 'heads')
tirois or tiroit
(Fr. Moderne "tirait," 'drew' as in drew a bow--to shoot an arrow)

French from the Middle Ages: Singular nouns in the nominative may end in "s" as may their adjectives (this seems to be a remnant of Old French, spoken during the Middle Ages, in which the nominative endings for the plural and singular were the reverse of today's endings; it is the oblique endings for the plural and singular that today's endings, with -s for the plural, are based on):

un/uns? isles
(Fr. Moderne: "une île")
semblables
(Fr. Moderne: "semblable")

Spelling and Grammar (le deletrement, la syntaxe):

There was more spelling variation in the seventeenth century than there is today; and, in addition to the differences noted above, accents are frequently omitted in de la Salle le jeune's text; sometimes two words might be elided (as happens today in Spanish where ' de ' + ' el ' becomes ' del ' the French pronoun ' de ' + the shortened article ' l' ' preceding a vowel, might be spelled ' del' );' indeed, individual writers made occasional use of various alternate spellings that resulted in the same pronunciations, using spellings that corresponded to the sounds of words but that might seem ungrammatical; thus . . .

trouver
'to find,' normally, trouver, might be spelled trouvez, 'you find,' (as might trouvé, 'found;' all three of these words are pronounced identically in French and this may be the reason they are confused!
The form trouvez for the past participle trouvé together with the -ez forms of the past participles below might also be a residual from Old French grammar--the singular past participle or adjective would have needed an -s or -z ending in the Old French nominative case, and in addition, the accent aigu would not have appeared over the e, making -ez a proper form!)

More Spelling Variation

allez
(for "allé," past participle, 'gone;' several past participles are written with "ez," which is normally the spelling of the 2nd person plural, but because the final consonant or unstressed vowel tends to be silent in French, is pronounced identically to the past participle ending "é.")
amarez
(for "amarreé," another past participle, meaning 'moored;' as noted above, several past participles are written with "ez," which is normally the spelling of the 2nd person plural, but is pronounced identically to the past participle ending "é.")
ance
(for, "anse," I think, 'cove')
batit
(this looks like the past simple form of "batir," 'to build;' but may be a corrupted past simple form of "battre," 'to beat,' perhaps 'to hunt' [check dictionary online])
bled
(probably "blé," I think, 'grain,' specifically 'wheat,' the modern French form for "bled?" )
cabanerer
(for "cabaner;" see below, Notes on a Number of Words Relating to the Americas )
chason
(for "chanson," 'song')
del'oüest
(for "de l'ouest", 'from the west')
fraper
(for "frapper," 'beat,' 'strike')
froit (or ? frois
(for "froid," 'cold')
frotoit, frotoient
(from "frotter," 'rub')
habitans
(for "habitants," 'inhabitants')
manteries
(probably for "mensonges," Spanish "mentiras," 'lies,' 'falsehoods')
penser
(for "panser," 'bandage')
présens [or présent; if the latter form is correct, perhaps the form is a relic of Old French, where the singular form ended in -s in the nominative whereas the plural form did not take an -s in the nominative; however I note that "present" would be in the oblique and not the nominative case here]
(for "présents," 'presents')
reçeus
(for "reçus," plural form of past participle, 'received')
querir
(for "enquérir," "s'enquérir," infinitive verb, 'research,' 'find out,' 'inquire')
trouvez
(for "trouvé," past participle, 'found')
f might represent "s," just as in English manuscripts from this period, as in enfemble
(for "ensemble," 'together')
on decouvert
(for "on a decouvert," 'one discovered;' the auxiliary verb may have been omitted and just the past participle used to indicate a past tense; alternately le jeune M. de la Salle is not pefect at grammar!)
Tonté ou Tontí
The letter is not clear to me; Texas Treasures thinks the man who has travelled with the party is "Tontí" but I am unable to discern that. Spelling even of names might have varied at that date.

Notes on a Number of Words Relating to the Americas

1. "canot," "canots"
'canoe' (pl. 'canoes')
2. "cabaner," or "cabanner"
I'm not sure whether this word is American or French in origin; probably French; it seems to be used generally to refer to 'staying on' or 'moving to a location on the river;' it's probably related to the French word "cabane" (meaning 'shed').
3. "calumet"
"Calumet" normally refers to the pipe that was smoked; it also seems to refer to the circle in which one smoked and danced the calumet (see p. 14, "les chefs fument dans le calumet").
4. "chefs"
The English translation is 'heads' or 'leaders,' 'chiefs;' since the French had a long history of relations with the Indians of the Americas, perhaps "chefs" is the source of its English cognate 'chiefs'' being used to indicate the heads of the Indian village; alternately, some persons referred to the Indian leaders as 'kings.'
5. "boeufs"
Literally, 'steer,' 'oxen,' 'cattle' (the word for 'beef' is also "boeuf"--but in the case where 'beef' is meant, only the singular word, "boeuf," is used, as a non-count noun). Since Spanish explorers brought the first cattle to North America in the 1500's (about 100 years prior to the date of de la Salle le jeune's report on the Mississippi; see http://www.albc-usa.org/cattle.htm), it's possible that de la Salle le jeune is referring to Spanish cattle that have strayed, but more likely he is referring to the bison that were common along the Mississippi at this time.
6. "mahis"
Possibly a variation of "maize," the Indian word for 'corn.'
7. "meurier"
Agnès E. at wordreference.com tells me that a "meurier" is probably a "mulberry tree;" see http://emblems.let.uu.nl/emblems/html/f1691405.html; mgarizona at wordreference.com offers another link showing mûriers or mulberries to be native both to the Eastern U.S. and to Polynesia: http://nature.jardin.free.fr/arbre/mc_morus_papyrifera.htm. (A "meurier" here is not in any case the 'blackberry' [mod. Fr. "mûre"] but the "mûrier" or 'mulberry,' for de la Salle le jeune identifies the meurier as among the many "grands bois" or 'big trees' [p. 17]. The fruits of the mulberry and the blackberry are almost identical, however; thus the similar French names for the two species which are easily confused.)
8. "cocodrille"
Probably a corruption or older version of French word "crocodile;" English 'crocodile.' Since crocodiles are native to the Old World (that is, to the Nile) whereas alligators are not, it is unclear to which animal de la Salle le jeune is referring here. To my knowledge, only alligators, and not crocodiles, are native to the Louisiana area where the French party was when they caught the 'crocodiles;' there are however small crocodiles native to Florida.
9. "traitta"
Probably the simple past tense (3rd person, singular) of "traitter," which appears to be a spelling variation of "traiter," 'to treaty,' 'to deal;' here probably 'to trade' (note the similarity between "traitta" and the English word, 'trade;' this would make communication easier between the various groups.
10. "couverelles"
It's not in Le trésor de la langue française (http://atilf.atilf.fr/tlf.htm). It is probably a variant of "couvercle," which means 'lid' or 'cover.' It makes me wonder if de la Salle le jeune's French comes sometimes from English (but is 'coverall' a word at this point? 'cover' is of course).
11. "boucanné"
Probably related to 'buccaneer;' perhaps 'pirated' or 'plundered.' Or perhaps from "boucané," 'smoked.' On page 46 of Nicholas de la Salle le petit's journal, the meaning of "boucanner," in "de boeufs et de cerfs que l'on fit boucanner pour l'hiver" ('some bison and stag that we had smoked for winter') is clearly 'smoke.'
12. "caymant;" plural, "caymans"
Probably "caiman," 'cayman' (small reptile related to alligators and crocodiles, habitat today is Brazil, Central America, and Southern Mexico; perhaps though this term is used to refer to an 'alligator' or small 'crocodile' such as the small crocodile that still inhabits Florida today). The words, cocodrilles and caymans, are used at least sometimes interchangeably.

Historical Notes

The "Acanca" or "Acança"
The Arkansas were a Southeastern tribe friendly to the French, but, as noted in de la Salle le jeune's diary, on less-friendly terms with the Chickasaw.
The "Cicaca," or the "Chicacha":
The Chicacha (Chickasaw) and Chaquetah (Choctaw) generally have argued in their origin myth that they descended from a single people and split off and went different ways at the Mississippi River. Some people think the split was when some Choctaw joined the French whereas the Chickasaw joined the English (the two groups ceased to get along--if they had been getting along--as they took up enslaving one another). De La Salle the younger mentions no Choctaw in his journal, suggesting that at the time there was in fact only one tribe, the Chickasaw, whom he appears to have first encountered somewhere around Memphis. Some of these Chickasaw befriended the French; thus, French relations seem to have been relatively good at this time with the Chickasaw; it may be that later the Choctaw were formed from the group of Chickasaw who had befriended the French.
The "Coroa"
The Koroa were another tribe of Mississippi Indians, neighbors of the Natches; see http://www.accessgenealogy.com/native/tribes/koroahist.htm.
The "Cuma"
The Cuma were another tribe of Mississippi Indians.
The "Hurons":
An Algonquian people.
The "Illinois":
An Algonquian people, allies of the French who live near the French Fort de Crevecoeur, neighbors of the Miami, the Chaouenon, and the Mascoutin. (See http://www.accessgenealogy.com/native/tribes/illinois/illinoishist.htm.)
The "Loups":
A group that accompanied the French down river, and possibly spoke a language closely related to that of the "Illinois," as the expedition was able to rely on the translation of an Illinois slave fluent in Acança to translate between a language apparently comprehensible to some of the explorers and Acança (p. 14). It's worth noting that on these expeditions there were often several translators translating in series; for example, in this case, the Illinois slave living with the Acança probably translated between Acança and Illinois while possibly a Loup who understood Illinois well translated between Illinois and French.
The French do not hunt apparently as the Loups on the expedition are there it seems to hunt and give the French, "la moitiée [? the original is illegible because in the page margin] de leur chasse," 'half of their catch' (p. 4).
"Michilimicinae", "Michilimaguimae", or "Minilimacinak":
This seems to be spelling variations of the name for one village on the Lac des Illinois or between it and the Lac des Hurons. I'm not sure if this is considered to be an Illinois village or if this is the village of another nearby tribe. In any case, these people were part of the Illinois confederacy; the name is probably today known as "Michigamea" (According to Access Genealogy, http://www.accessgenealogy.com/native/tribes/illinois/michigameaindianhist.htm, this is Algonquian for 'great water,' "from mlchi 'great,' 'much,' guma 'water'. Baraga gives the correct form of 'Michigan' as Mishigamaw, 'the big lake.'" Access Genealogy adds that this might be the Chippewa, that according to "Dr Win. Jones . . . , the Chippewa of the north shore of Lake Superior refer to Lake Michigan by the name Mishawǐgŭma, 'big, wide, or expansive waste,' on account of the few or no islands").
The "Natchez":
One of the more famous Mississippi River peoples, and neighbors of the Taensa (living on the Southern border of the Taensa). The Natchez language is not Muscogeean, thus quite different from Chickasaw or Choctaw, two closely related Muscogee languages, and from the various Creek languages as well, spoken in Georgia and Alabama, which also belong to the Muscogee family. As noted in the introductory notes above ("Aftermath"), the Natchez rebelled against the French. The Natchez Rebellion occurred around 1730; the Natchez joined forces with the Chicacha or Chickasaw, who were loosely allied with the English (although many Chicacha themselves battled the English during the Yamasee War, 1715-1718, but continuing less formally until 1730).
The "Pana":
Tribe that lived up the Missouri River South of the Illinois. Possibly the Pawnee (see http://www.twingroves.district96.k12.il.us/NativeAmericans/Pawnee.html).
The "Taensa" or "Tinsa":
A Southeastern tribe, this one friendly to both the French and the Acança. Some of them live near the Natchez. It's worth noting that the Taensa's view, with salt water found in the direction of the Pacific, fits in with a Southeastern origin myth in which Southeastern tribes came from the Pacific coast (from Mexico or California) and travelled overland; other origin myths however suggest that tribes came by boat to the shores of the Gulf of Mexico; the Taensa's lack of knowledge of the Gulf seems to be the result of their fear of tribes located further downriver, but it is quite interesting that they have knowledge of the Pacific and the West while not of the nearer Oceans. This may indicate the direction of their alliances.
The "Tamaroa":
Located between the Acança and the French Fort de Crevecoeur, neighbors apparently of the Pana.
The "Tonica":
Probably the "Tunica," another Southeastern tribe friendly to the French, but, as we see here, not friendly to the Acança.

Resources:

http://www.mtwain.com/Life_On_The_Mississippi/index.html
Twain describes the French discovery of the Mississippi in his opening chapters!

http://www.hiddenhistory.com/PAGE3/ww-missp.htm
Map showing the tribes that lived along the Mississippi at this date; you can update the date in the "Time Windows" section to see the new alliances (for example, the "Coroa" or "Koroa," who lived next to the Natchez when de la Salle the elder made this expedition, ultimately joined the Choctaw and disappear into this group; thus by 1760's the main groups are the Chactaws and the Chicachas); note however that the 1640 map is the same as the 1680 map as there is really no data for this region for 1640.
http://portail.atilf.fr/dictionnaires/onelook.htm
Research words in historical dictionaries of French in Dictionnaires d'autre fois at atilf (Analyse et traitement informatique de la langue française, part of the University of Chicago's ARTFL project). Make sure to indicate which century or "siècle" you wish to see dictionary entries from (Nicholas de la Salle's text is a 17th century text).

You might also enjoy http://lee.jaffebros.com/gulliver/:
Swift, Jonathan, Gulliver's Travels, a satire of 17th century European travel journals.

http://abu.cnam.fr/cgi-bin/go?ecole1
While English writer Swift satirized adventurers and their travel histories, French author Molière satirized those "nouveau riche" who made their fortunes traveling between France and the New World in his play, "Ecole des femmes" (English: "The School for Wives"); the text linked to here is in French (at La Bibliothèque universelle)! (Still looking for an English translation online.)

En plus, si vous lisez le français, regardez . . ./Also, if you read French, check out the first French language literary work produced in North America: http://www2.umoncton.ca/cfdocs/cea/documts/notices/htm.cfm?ret=arts1&ident=T0021,
The "Theater of Neptune" by Marc Lescarbot/Le "Théâtre de Neptune" de Marc Lescarbot-- qui était la première pièce de théâtre jouée en français en Amerique du Nord! This work is housed at/cette piéce est hébergée à l'Université de Moncton, Canada. (This play is certainly a bit more literary than Nicholas de la Salle's work!)